Montée de la Butte
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Situation | ||
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Coordonnées | 45° 46′ 09″ nord, 4° 48′ 59″ est | |
Ville | Lyon | |
Arrondissement | 1er | |
Début | Quai Saint-Vincent | |
Fin | Cours Général-Giraud | |
Morphologie | ||
Type | Montée | |
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La montée de la Butte est une voie publique reliant les quartiers de Serin et des Chartreux dans le 1er arrondissement Lyon, en France.
Situation
[modifier | modifier le code]Odonymie
[modifier | modifier le code]La « butte » est celle en remblai mise en place au XVIIe siècle par les arquebusiers pour limiter le champ de tir de leurs exercices[1].
Histoire
[modifier | modifier le code]La montée de la Butte est créée vers 1840[2]. Mais avant elle il y a la place de la Butte (citée par écrit vers 1735), et avant celle-ci il y a Pierre-Aigle : c'est sous ce dernier nom que le consulat de Lyon cède le terrain comme champ d'entraînement à la compagnie des arquebusiers en 1663[2],[n 1]. Comme pour tout champ de tir d'exercice, les arquebusiers mettent en place une butte en remblai limitant les risques de tir[1]. En 1735 la compagnie obtient du consulat de Lyon la jouissance à perpétuité de ce terrain[2]. La même année ou peu après, elle y fait construire une maison : l'« hôtel de la Butte »[2],[3], qui devient son siège[1], à ce jour encore debout[4].
Les gendarmes prennent le relais jusqu'en 1998[1].
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« La Veue de Lion descendat par la Saosne » Vue en rive gauche sur le fort St-Jean, l'emplacement du futur Grenier d'abondance, le terrain Pierre-Aigle et le premier bâtiment du couvent Sainte-Marie-aux-chaînes
« (La Vue de Lyon descendant par la Saône »)
par Israël Sylvestre (1649-1650) -
La Saône en aval du pont de Serin, La place de la Butte avec ses hauts arbres est entourée d'un mur. Un portique surélevé surmonté par une enseigne ouvre sur cet enclos.
Balthazar-Augustin Hubert de Saint Didier, 1817 -
La caserne de Serin et le fort St-Jean, Arbres abattus, portique et mur démolis laissent voir le perron de l'hôtel de la Butte contigu au Grenier d’abondance.
Balthazar Jean Baron, 1840[n 2]-1850
Description
[modifier | modifier le code]La montée de la Butte est une rue en lacets[5] qui commence au coin du no 7 du quai Saint-Vincent[6] en rive gauche de la Saône. Elle se termine en face de la rue Duroc[5] au cours Général-Giraud (anciennement « cours des Chartreux »[7]) près du haut du coteau formant le sud de la colline de la Croix-Rousse[5].
- Place de la Butte
Au pied de la montée, en bord de Saône et du quai Saint-Vincent, se trouve la place de la Butte. Un seul bâtiment en dépend : l'ancien hôtel de la Butte datant de 1735 ou peu après, à la couleur rouge sombre[6], de nos jours occupé par le CAUE[1]. Côté amont de la place se trouve le Grenier d'abondance ; côté aval, les Subsistances sont à quelques dizaines de mètres[5].
La place a un sol en terre battue surélevé d'environ un mètre au-dessus du quai[1].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Place de la Butte », sur ruesdelyon.net (consulté le ).
- « Montée de la Butte », sur ruesdelyon.net (consulté le ).
- « Cie des Chevaliers de l'Arquebuse », Des bibliothécaires répondent aux questions posées, sur guichetdusavoir.org, où l'on trouve aussi une courte présentation du « jeu de l’arquebuse » à Lyon.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- [Niepce 1897] Léopold Niepce, Lyon militaire, Lyon, , VI-638 p., sur numelyo.bm-lyon.fr (lire en ligne).
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]« En dernier lieu cette compagnie [d'arquebusiers] avait son siège à Serin, où le consulat lui avait cédé, en 1663, un terrain appelé Pierre-Aigle, au-dessous du fort Saint-Jean et qui prit le nom de « la Butte ». Le 17 août 1735, la ville lui reconnut à perpétuité la jouissance de ces terrains, qui joignaient les vastes bâtiments des Greniers de l’Abondance, avec faculté d’y faire telles constructions que la compagnie jugera à propos d’y élever. Les chevaliers construisirent alors l’hôtel dit de la Butte, encore debout. Enfin, le 4 mai 1784, la ville vendit à la compagnie la propriété de la Butte, au prix de 30 000 livres. L’hôtel est actuellement [en 1897] enclavé dans la caserne de Serin. Son jardin a disparu, vers 1840, lors de la création du chemin à lacets qui va au cours des Chartreux[2]. »
— Niepce 1897, p. 500
- La date de ce dessin ne peut être antérieure à la création du chemin de la Montée de la Butte, vers 1840[2].
Références
[modifier | modifier le code]- Place de la Butte, sur ruesdelyon.net.
- Niepce 1897, p. 500. Cité dans Cie des Chevaliers de l'Arquebuse, sur guichetdusavoir.org.
- Cie des Chevaliers de l'Arquebuse, sur guichetdusavoir.org, où l'on trouve aussi une courte présentation du « jeu de l’arquebuse » à Lyon.
- « L'ancien « hôtel de la Butte » sur la place de la Butte, à Lyon. Vue en caméra de rue », sur google.fr/maps.
- « Montée de la Butte à Lyon, carte interactive » sur Géoportail.
- « Début de la montée de la Butte, et la place de la Butte, vues depuis le quai Saint-Vincent en face du no 7, à Lyon. Vue en caméra de rue », sur google.fr/maps.
- On peut faire glisser la vue vers la gauche ou la droite (placer le curseur sur le côté droit ou gauche de la vue, cliquer sur le bouton gauche de la souris, maintenir le bouton appuyé et faire glisser la vue vers la gauche ou la droite) ; faire avancer la caméra en cliquant sur la route ; et repositionner la caméra ailleurs en plaçant la souris dans la carte en encart en bas à gauche de la fenêtre, puis en cliquant sur un des traits bleus qui apparaissent.
- « Cours Général Giraud », sur ruesdelyon.net (consulté le ).